L'Ordre Du Dragon Blanc
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 La mémoire de Shunn Andersen

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Shunn Andersen

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MessageSujet: La mémoire de Shunn Andersen   La mémoire de Shunn Andersen Icon_minitimeDim 2 Déc - 19:21

[HRP : Suite à une discution avec Flavius, il nous a semblé cohérent de mettre ici, l'histoire de Shunn à travers les anciens posts que j'ai pu mettre sur l'ancien forum de l'ancien Ordre. Aussi certains détails très contextualisés vous sembleront flous.]


Dernière édition par le Dim 2 Déc - 23:53, édité 1 fois
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Shunn Andersen

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MessageSujet: Re: La mémoire de Shunn Andersen   La mémoire de Shunn Andersen Icon_minitimeDim 2 Déc - 19:22

L'enfance

Shunn est né dans la belle ascalon qui précède la Fournaise, en cette cité prospère que fut Surmia. La famille Andersen étaient de riches artisants très réputés pour la qualité des vêtements et des costumes qu'ils préparaient pour les nobles ainsi que pour la production scènographique très riche de Surmia. Mais c'était loin d'être la seule maîtrise de la maison Andersen. Certains allaient vers la calligraphie, la reliure et l'illustration, d'autres l'écriture, de contes en particulier, Shunn avait choisit la couleur. La couleur dans tout ce qu'il y avait de plus large et de plus profond, la couleur pure. Ainsi, étant donné les besoins de la Maison, il se spécialisa dans la concoction de teintures avec des couleurs agencées de facon si subtiles qu'il fut reconnu dès son plus jeune âge. Avec l'approche de la menace Charr, Shunn commenca à étudier les arts de l'envoûtement, pratique intimement liée avec la Maison des Andersen. Pour affuter cet enseignement, il abandonna ses teintures à contre coeur pour rejoindre l'Académie Nolani, et ce fut durant ce court moment que la Fournaise s'abbatit sur Ascalon ... emportant sa famille, sa ville natale et bien sûr son atelier. A ce moment un grand guerrier discret, humble possédant une grande noblesse de coeur lui sauva la vie, il s'agit d'Erald Weissmar, qu'il surnomma le Chevalier fleuri par la suite.
Shunn entreprit, après que l'amertume et le chagrin lui soit passés, de refonder la Maison ... sous le nom de Shanti. Certains pensent qu'il aurait découvert qu'il avait été orphelin de son ancien nom Shanti, d'autres affirment qu'il n'était pas orphelin et qu'il s'inventa durant un moment ce nom pour échapper à la main de fer du blanc-manteau, lors de son passage en Kryte.
C'est donc en Kryte qu'il alla ... En passant par les montagnes des Cimefroides il se fit aider d'un rodeur joueur et pervers, bien qu'étranger à la malveillance, possédant donc un bon fond : Santana Ichigo. Shunn reste persuadé que ce n'est pas son véritable nom.
Arrivé en Kryte, victimes d'une embuscade, les corps de Santana et Shunn étaient au bord de la mort quand vint un jeune moine passioné par les fleurs, orné d'une couronne de ces mêmes végétaux rouge vif. Il était doux, gentil, d'une exquise politesse, et d'une innocence des plus agréables, ce qui fut d'ailleurs un bon terrain de jeu pour Santana, trop provocateur pour ce dernier. Il se nomma Ananda Shanti. Celui ci les sauva et les accompagna dans un grand champ fleuri où ils discutèrent ... C'est dans ce cadre lyrique que fut décidé de la réelle fondation de la Maison Shanti, digne de poursuivre l'Oeuvre des Andersen dans le domaine de l'Artisanat.


L'arrivée à Cantha

I

Depuis qu'il arriva à Cantha, Shunn se découvrit une étrange nostalgie teintée de suspicion ... Il n'était jamais venu ici, selon ce que sa mémoire avait bien voulu garder ... Mais il sentait qu'un regard n'arrétait pas de l'épier. Plus que le lieu ... c'était ce regard qui lui infligait un tel sentiment.

Santana Ichigo l'avait déja prévenu d'éviter Cantha ... Avait-il ouvert une porte dont il regretterait la profanation ? Son esprit se tordait en de multiples hypothèses chacune des nuits passées, et aucune ne lui apportait satisfaction ... Peut être fallait il remettre en question les fondements de sa vie, un Passé parfois douloureux dont le deuil fut passé depuis trop longtemps désormais ... Peut être n'était-ce qu'idioties qui lui fut inspirées par un dépaysement trop prononcé. En tous les cas Shunn n'aimait pas cela.


II

Un soir, Shunn rentra dans sa demeure, exténué après une réception d'un Noble quelconque, et trouva une image produite par daguerréotype toute ornée sur son bureau. La fenêtre de la pièce était ouverte mais ce document avait plus retenu son attention. Cette image semblait ne pas être récente malgré un état de conservation remarquable.

La mémoire de Shunn Andersen Untitled-1


Elle contenait quelques détails qui retenaient son attention. Ses deux adultes ressemblaient étrangement à ses parents, Alexander Hans et Gretchen ... Et les deux enfants de droite, à son frère Hansel et sa soeur Anna. Dans couffin devait se trouver Shunn lui même. Mais dans ce cas qui était l'enfant de gauche ?
Un petit mot accompagnait le daguérréotype :



Alexander Hans Andersen et Gretchen Zu Heltzer, Les deux amants des continents réunis et leurs enfants Shunn, Anna, Hansel et le défunt Laurence, dispersés par la Fournaise.
Perdus de vue, ils ont fait des choix qui les ont éloignés malgré leur héritage commun. Le passé retrouvé, ces choix vont en engendrer de nouveaux.
Les deuils qui ont étés devront être arrachés une fois les enfants retrouvés.


Ta soeur Anna et ton frère Hansel



Shunn ouvrit la bouche et les mots mirent du temps à sortir : "Laurence ... Nous étions quatre ?"

Il s'écroula sur le lit, paralysé pendant des heures par les pensées et les souvenirs qui l'innondait, mais aussi sur ce qu'il allait devenir ... Et sa crainte grandissait.

Le nom de jeune fille de sa mère ... Il ne s'y était jamais intéressé. Ses vêtements et son teint pâle ... Et Qu'est-il arrivé à Laurence ?
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Shunn Andersen

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MessageSujet: Re: La mémoire de Shunn Andersen   La mémoire de Shunn Andersen Icon_minitimeDim 2 Déc - 19:38

III



Huit jours et huit nuits passèrent quand Shunn fut arraché à la valse continue des réceptions hupées lorsque Al Brauer pénétra l’une d’elles, blessé, interrompant ce tableau idyllique comme une tâche de sang sur une broderie virginale.

Le pauvre homme prévint Shunn que sa demeure était attaquée.

Arrivant sur les lieux, il émit un soupir de soulagement en voyant que seuls les vitraux avaient succombés au désastre. Une nouvelle lettre était déposée sur le bureau d’ébène.


Mon très cher frère.

Il est temps de révéler une autre part du passé.
Laurence, notre frère, celui que tu n’as jamais connu est mort dans la terrible guerre qui ravage Cantha. Bénis sois tes yeux par Lyssa qui n’ont jamais étés souillés par cet horrible spectacle. Le peuple nomade l’exécuta alors que nous fuyions pour Ascalon.
Hansel ne put jamais oublier cette injuste sentence qui fit de moi … ce que je suis aujourd’hui. Artiste du crime qui ressasse sans cesse l’angoisse de mes victimes, j’aurais espéré te retrouver autrement mon très cher frère … comme la danseuse que j’étais lorsque tu savais à peine mélanger deux couleurs.
La cruauté dans la mort de notre Laurence ne put jamais s’arracher à ma rétine, et lorsque la Fournaise s’abattit sur nos parents je quitta notre refuge dévasté pour servir le dessein de la lignée de notre mère, les Zu Heltzer. Jamais je n’eu si peu de regrets à transgresser les idéaux de nos parents lorsque mon premier meurtre fut accomplit. J’enchaîne désormais les luxons comme je le faisais de mes pas de danse, et comme tu le fais de tes mélanges chatoyants.

Mais j’apprends que tu adhères à cette guilde qui traite avec les Luxons. Pauvre enfant, tu ne savais rien des secrets qui aurait dû orienter tes choix. Je ne puis te juger sur ton ignorance … Mais que vas tu faire maintenant ?

Je te surveillerais.



Cette fois c’était le cœur de Shunn qui reflétait l’état des vitraux.
Dans le ciel noir une nouvelle lune d’argent se découvrait pour illuminer son visage aussi blanc et précieux que la porcelaine, perlé de furtives gouttes salées.


IV



Après le choc sentimental terrible que lui infligea Prince Errotar, Shunn ne pu s'en remettre qu'à d'amères conclusions sur un amour dépourvu de toute chaleur humaine ... Ainsi il considéra mûrement les intentions de sa Sœur.

Mon très cher frère.



Je désespère de voir notre frère Hansel perpétuer notre lignée. Notre Maison doit demeurer à travers les âges comme le désirait nos parents ... Ils ont dû sacrifier la passion au profit d'un amour raisonné riche en bénéfices.
Cette demande est un peu cruelle, mais étant donné ma condition et l'état de Hansel je ne peux m'en remettre qu'à toi. Je souhaite que tu trouves un bon parti afin de faire renaître notre Maison, de ne pas rendre vains les sacrifices de nos parents.
Quoiqu'il en soit j'imagine que dans le Beau monde que tu fréquentes, il doit bien y avoir une demoiselle envers qui tu portes une inclination.
Ce choix est désormais prioritaire, et je compte sur ta sagesse.



Ta sœur, Anna.




Lorsqu'il avait lu cette lettre pour la première fois, Shunn eu des haut-le-cœur. L'amour ne se résumait pour lui qu'à un sauveur inconnu aux cheveux de feu, et dont le nom lui resterait sans doute à jamais secret ... Il avait mis de côté si longtemps l’hypothèse d’un mariage arrangé. Il s’était rendu soudainement compte des lourdes responsabilités qui lui incombait.
Il avait rejeté cette réalité la première fois … Mais son désespoir lui avait offert un nouveau regard sur la chose, rendant ce sacrifice supportable.

Ainsi Shunn se décida à rechercher une femme, et il commença par les membres de l’Equinoxe.



V



Lors d’une nuit quelconque durant le Grand Festival Canthien, Shunn rentra dans sa demeure tout émoustillé, lâchant une brassée de cadeaux et de vêtements digne d’un Hivernel sur un sofa qui devait s’attendre à accueillir ensuite un envoûteur soupirant d’extase.
Sa conscience et son cœur furent tant ébranlés qu’une petite auto méditation s’imposait, aussi luxueuse fut-elle. En s’offrant une petite coupe de vin de riz glorieusement gagnée à la Kermesse, la dure réalité lui revint … à la bouche lorsqu’il recracha la boisson, se rendant compte qu’elle était alcoolisée. Désormais apaisé, ce court incident lui permis de penser plus sereinement à cette expérience que beaucoup jugeront de catastrophique, et il ne serait pas le dernier à le penser. Précipité par la déception amoureuse et les revendications de son aînée, Shunn se souvint de ses devoirs en tant qu’héritier de la Maison Andersen. Il s’appliqua à la tâche avec un professionnalisme remarquable qui n’avait malheureusement pas sa place. Si Sakura Gaelyn en avait fait les frais, Prince Errotar lui avait fait vivre une véritable valse sentimentale, embrouillant malgré lui les considérations morale de l’envoûteur. Cependant la charmante canthienne lui avait fait comprendre quelque chose d’inestimable, qu’il ne manquerait plus d’oublier. Ce manquement à sa propre conscience, par le malheur qu’il avait causé, l’avait profondément affecté sans doute parce qu’il n’aurait jamais pensé vivre ça. Il devrait se satisfaire de la promesse de ne jamais recommencer, et il savait que cela l’éloignerait de sa sœur, mais il préférait voir sa propre compagnie respectable malgré une parente retrouvée … à nouveau éloignée.
Cette conclusion amère le fit poser son regard sur les tâches de vin de riz qu’il venait de produire sur ce sofa en soie écarlate … Pourrait il laisser ces tâches communier avec le confort généreux de ce mobilier ? Quel être indigne offrirait un mobilier crasseux à ses invités ? A ce niveau ce n’était même plus de l’égoïsme, s’il ne pouvait faire le ménage chez les autres alors il se devait de le faire chez lui pour que ses invités en profitent.
Ces pensées anodines, voir quelques peu ennuyeuses, furent vécues par Shunn comme une métaphore philosophique qui pouvait certainement résumer une grande partie de sa vie, et il était plus que temps de faire un grand nettoyage de Printemps dans la grande demeure de Shunn Andersen.

Il n’hésita plus, et se mit à rédiger une lettre à sa sœur pour lui expliquer son point de vue sur cette histoire de filiation. Il attendrait sagement l’amour passionné comme il l’avait toujours désiré, et tant pis si celui ci ne se présenterait pas. Prince Errotarr lui avait fait admettre l’idée de l’adoption … Il se permit de retrouver un ancien souvenir qu’il mettait toujours de côté pour d’innocentes et intimes flâneries, celui du noble chevalier à la crinière de feu qui lui sauva la vie par le passé. Il se voyait baigné dans le soleil radieux de l’ancienne Ascalon, courir en haut de ses collines rouges de coquelicots en sa compagnie avec en mélodie de fond une récente valse au romantisme enjoué comme il les aimait, ponctué par le chant mélodieux des oiseaux … et le rire d’un enfant si heureux qui courait pour se nicher dans ses bras, Shunn l’accueillant avec un sourire aussi rayonnant que la couronne du Roi lui même … Mais le moment n’y était pas propice, et il se remit à la tâche.
Entre deux lignes une question lui revint à l’esprit, pourquoi est-ce que Hansel, son frère, n’était-il pas en mesure d’être marié ? Il ne se doutait assurément pas que la réponse allait lui être livrée sous ses yeux dans la minute qui suivit.
C’est un air lourd et pesant qui fut le cortège d’apparition d’un fantôme en plein milieu de la pièce, déposant une lettre et adressant de sa voie d’outre-tombe « Je délivre ce message … de la part … de Hansel Andersen … ».
Suspendu au lampadaire finement sculpté, Shunn, le cœur affolé, se demandait quand sa patience trouveraient une limite à ces récentes & nombreuses intrusions dans sa propre demeure. Il se rassura en observant le fantôme disparaître sans casser de vitres.

Mon très cher petit frère …
C’est la première fois que je t’écris. Il y a tant de choses qu’il te reste à découvrir mais je suis heureux de pouvoir enfin correspondre, puissions nous bientôt nous rencontrer.
Sache que j’approuve ta décision en dépit des recommandations de notre sœur, et je suis heureux du chemin qui tu as décidé de suivre, bien sûr peu y trouveraient raison, mais mener une existence de regrets ne fait que nous ronger, même après la mort. Je suppose que tu as rencontré mon serviteur ? Ne soit pas terrorisé, c’est un être charmant, enfin du moins dans son aspect il le fut. Tu dois te demander comment un ex aspirant à la section arithmétique de l’Académie de Nolani peut verser dans cette sorcellerie n’est-ce pas ? J’imagine que tu as ton lot de surprises pour le moment, ainsi je t’épargnerais ces révélations … pour le moment.

Hansel Andersen.



Si cette lettre lui faisait froid dans le dos, il se sentait tout autant nostalgique … et reconnaissant d’avoir ses états d’âme épargnés par une suite de révélations plus ou moins traumatisantes sagement distribuées.


***

VI



Anna Andersen, la soeur de Shunn du même nom, était l'un de ces êtres qui poursuivaient sans relâche l'exaltation. Ce sentiment enivrant qui nous pousse à conquérir notre propre estime, en accomplissant une oeuvre de toute grâce dont l'on est soi-même l'instrument.

Déjà toute petite, Anna s'était mise à la danse pour poursuivre cette quête. Son agilité et sa grâce lui ont valu louanges et applaudissements. Jamais elle ne trouva autant de satisfaction que dans l'accomplissement d'une gestuelle parfaite.

Dans un âge plus tardif, elle surprit dans sa chambre Rosemary, domestique de son ancienne demeure Surmienne, marmonner que si les Andersen jouissaient d'un confort et d'une gloire éclatante, l'on ne pouvait en dire autant de leur capacité à tenir une maison. Surprise d'être entendue dans cette confidence elle n'esquissa qu'un sourire improvisé auquel Anna répondit par un mystérieux sourire, qu'elle ne comprit que bien plus tard.
Le lendemain en se levant, Rosemary qui pensait accomplir son labeur quotidien, fut surprise en arpentant l'ensemble de la demeure. Tout était d'une propreté et d'une organisation ... parfaite. Et au milieu du salon, Anna se tenait là, avec la même mystèrieuse expression que la veille. Rosemary ne savait comment prendre cette attitude, s'imaginant d'abord congédiée, se sentant soudainement tellement dévalorisée … Cette impression créait une certaine terreur en elle, convaincue que la tenue d’une maison n’avait plus de secret pour elle, un royaume sur lequel elle pouvait régner sans menaces … Et elle était face à ce spectacle grandiose et déconcertant de propreté avec en vedette la jeune fille.

C’est à ce moment qu’elle comprit. Le lendemain elle se lèverait plus tôt et lui donnerait une bonne leçon.

L’ensemble de la famille se félicitait de la propreté accrue de la demeure … tout en ignorant qu’elle était désormais le terrain de bataille le plus redoutable qu’elle eu connue.
A l’aube du nouveau jour, Rosemary se pressa de descendre pour accomplir son devoir … mais il était déjà trop tard. Durant toute une semaine elle accumula défaite sur défaite, humiliée dans la propreté d’un parquet impeccablement ciré, d’une vaisselle sur laquelle jouaient sans obstacles les reflets, et de vitraux aussi purs que la lumière elle même, elle prit une décision que font tous les souverains face à un adversaire trop puissant.

Hans Alexander Andersen, le père de la famille, souhaitait féliciter Rosemary sous l’impulsion d’Anna pour ce qu’elle n’avait pu faire dans sa grande frustration. Ils montèrent à la chambre … vide à leur grande surprise.
Anna jeta un coup d’œil à la fenêtre et pu apercevoir la maîtresse de maison s’exiler avec ses effets lui jeter un dernier regard. La mystérieuse expression d’Anna était passée du défi à une satisfaction infinie.

La maison embaucha une nouvelle domestique beaucoup plus discrète, et jamais elle ne pu retrouver une telle propreté.



***
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MessageSujet: Re: La mémoire de Shunn Andersen   La mémoire de Shunn Andersen Icon_minitimeDim 2 Déc - 19:38

VII



Les journées passèrent pour l’envoûteur … Sa sœur et son frère semblaient s’être désintéressés de lui. Son opinion sur ce fait allait de la satisfaction aux regrets en passant parfois par l’inquiétude … Mais son cœur était totalement occupé par une autre personne pour y songer trop dramatiquement. Ses aventures, ses explorations étaient de plus en plus accompagnées … tout particulièrement par Luciole Huang. Cet homme respectable avait tout pour convaincre Shunn à une amitié réciproque … Mais les souvenirs de celui-ci avaient profondément bouleversé sa sensibilité. Ce noble homme d’armes aux lourds principes lui rappelait ce chevalier anonyme qui lui avait sauvé la vie … et par la même, pris son cœur sans y avoir gravé un seul nom … Ce qui laissait à Shunn une belle part à l’imagination et aux fantasmes concernant un homme qu’il ne reverrait sans doute jamais. L’envoûteur se confortait de cette situation d’une certaine manière, car cela lui avait évité de se poser trop de questions quand aux problèmes qu’auraient causés une telle liaison. Mais la présence et la personnalité de Luciole réveillaient les sentiments, et par la même les questions.
Ce trouble à deux niveaux avaient accrus la maladresse du teinturier. Ainsi la proximité de la mort devint à la longue presque anodine … L’héroïsme de Luciole rattrapait de plus en plus la panique de Shunn avant qu’elle n’ai un quelconque impact. Le trouble était ainsi entretenu … Et le doute finissait par faire son apparition. Même s’il avait du mal à se l’avouer, une petite chute de temps à autre permettait d’évacuer de trop lourdes questions sans réponses pour un petit temps. Mais la patience inépuisable d’Huang culpabilisait le cadet Andersen. Ainsi après de multiples occasions avortées par la timidité ou par un événement extérieur où le teinturier cherchait à clarifier avec le Guerrier l’hypothèse d’une inclination réciproque, Shunn inculpait la malchance et tout ce qui pouvait endosser le rôle d’obstacle imaginaire. Au début cette superstition n’avait que de prudents moyens : l’angle du divan en toile de coton parme qui exigeait d’être déplacé de quelques degrés … la part de roses rouges dans le vase trônant sur la table du Salon qui réclamait d’être augmentée … Puis les exigences furent de plus en plus radicales : Des compétences aux bâtons utilisés pour le combat ou l’exploration … Pourtant un jour, ses superstitions estimant s’être suffisamment jouées de lui, Shunn tomba sur ce qu’il considéra être une véritable illumination.
Dépité par tout ses efforts vains, il décida comme à son habitude de faire le tour de quelques échoppes … mais rien ne l’avait surpris dans ce qu’il y avait au centre de Kaineng. Plus dépité encore, il partit pour de désertiques terres luxonnes où il s’imaginait, sans trop y croire, trouver quelque chose … Après de nombreux dangers il arriva dans un avant poste qui ressemblait à une immense mine. Il espérait tomber sur un petit village calme où il pourrait se reposer … après un soupir il se devait d’arpenter la rue principale en quête d’une auberge. En faisant quelques pas il tomba sur une échoppe où étaient amoncelés de vagues morceaux de tissus, cela choquait le teinturier qui était tant habitué à l’ordre des étalages de Kaineng ou de l’Arche du Lion, de plus le vendeur affichait une antipathie qui allait convaincre le client de renoncer à toute recherche. Mais le petit bout d’une étoffe soigneusement brodée et constellée de jade sortait du lot. Par curiosité il tira sur l’aiguille d’or qui semblait camouflée dans cette botte de foin … Et à sa grande surprise la tenue qui se retrouva sur ses bras l’émerveillait. Le style luxon n’avait rien pour lui plaire, c’était habituellement grossier, les coupes ne faisaient que camoufler le corps et les agencements de couleur étaient souvent irréfléchis. Et pourtant cet habit qui avait toutes ces tares et qui n’avait rien de magique était d’une naïveté si pure, d’une beauté si romantique … sa fraîcheur n’avait plus rien à envier à la lourdeur du style Kurzick où tout était si efficacement calculé ; Et même si le prix était douloureusement exorbitant, la fascination n’avait laissé que trop peu de place pour ce genre de considérations. Ayant trouvé plus que ce qu’il n’espérait, il se dépêcha de rentrer au bercail.
Enfin c’est aux alentours de Shing Jea qu’il retrouva Luciole, en étant habillé de sa nouvelle tenue. Bien entendu il attendit de se trouver sur une côte donnant sur un vaste paysage maritime d’un grand romantisme. Comme tout le monde peut se l’imaginer ils s’adonnèrent enfin à un long baiser suivi d’une demande en mariage, c’était déjà suffisamment excentrique et osé pour l’envoûteur.
L’avenir lui semblait enfin ouvert, on le voyait plus tard gambader dans la place du marché en chantonnant pour retrouver Santana Ichigo afin de lui annoncer la nouvelle.
Accompagné d’amis ils firent une fête sur le port où certains buvèrent sans modération. Santana descendit sur le quai accompagné du fiancé afin de lui montrer la barque qu’il venait d’acheter … Shunn fit semblant d’y trouver un intérêt en montant dedans et en commentant le confort (très limité) de l’embarcation. Santana le regardait sans l’écouter, avec un sourire ému et des yeux humides il détacha la barque et la poussa vers la mer en prononçant cette phrase « Vogue mon cher ami ! Le bonheur t’appartiens enfin ! » en agitant sa main dans sa direction. Le teinturier riait en voyant qu’il était la victime d’une mauvaise plaisanterie … son rire se crispa lorsqu’il vit Santana sur le quai s’endormir … et s’éloigner de plus en plus par la même occasion. Par réflexe il s’apprêta à sauter pour rejoindre le port … Mais il n’était pas saoul, il était pleinement conscient, conscient du prix affectif et matériel de l’habit qu’il portait, il ne pouvait pas sauter dans l’eau. Il cherchait désespérément des rames … et lorsqu’il se rendit compte qu’elles étaient absentes, la brume avait déjà engouffré tout ce qui n’était pas de l’eau.

Et c’est ainsi que beaucoup revirent Shunn pour la dernière fois :

La mémoire de Shunn Andersen Fashion-lyssa-copie-3ter
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