(BG court mais je l'ai écris sur place, je le réecrirais plus tard)
Il est des hommes forts, il en est de fortunés, il en est également de braves, mais aussi de fourbes.
Haïron, lui, était un homme d’honneur, et bien que gagnant son pain dans les armées régulières en tant que mercenaire, il possède sa fierté. Sans pour autant en paraitre hâbleur. Il soutient un regard le temps qu’il faut sans esquive ni arrogance, n’ayant plus rien à prouver.
Né en Kryte de parents Ascaloniens, Haïron ne s’adonnera pas au culte de l’invisible, préférant vivre libre et dévoué à Balthazar ; le bastion de la gloire. Lyssa aurait pu être plus ingrate envers cet homme qui, loin d’être vilain, n’était pas le plus gracieux des hommes. Avec le physique vigoureux dont on gratifiait les nordiques et véloce comme se doit être celui d’un maître de la lame. Le crâne rasé, il avait le visage fin et des yeux en amande. Un charr avait même eu l’honneur de signer cet homme de ses griffes dans une sinueuse cicatrice de trois traits rouges mal cicatrisés.
Mercenaire nomade, Haïron n’a jamais eu de bien ni même de connaissances qu’il aurait gratifié d’une quelconque valeur sentimentale mis-à-part son épée ; celle avec laquelle il avait survécut à la fournaise lors de son séjour en Ascalon, pays natal de ses parents.
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Haïron fit quelques pas dans le hall que lui avait indiqué un des sergents en factions aux portes. La pièce éclatante éclairée de lourdes torches renforcées d’acier gravé contrastait avec l’ambiance froide de la nuit qu’il venait de quitter. Des tentures rouges ornées de dragons blancs pendaient fièrement sur les murs, agitées par un léger courant d’air tandis qu’aux murs, les ombres projetées par les torches donnaient vie à des personnages aux allures mythiques peints sur des toiles fixées aux murs.
Après quelques minutes de contemplation, Haïron s’assura qu’il était un minimum présentable, ce qui n’était pas le cas, il sentait le cheval et la poussière du voyage brunissait sa cuirasse aux teints rouge sang. Il s’approcha silencieusement de la porte qui lui faisait face et s’intéressa à l’écriteau cloué à celle-ci.
« Instance de Recrutement »
Concluant qu’il était devant le bureau de recrutement, il frappa au panneau et recula de quelques pas.